Question:
Quels sont les divers courants intégristes et radicaux en Islam ?
anonymous
2008-07-03 06:42:32 UTC
Bien que les Occidentaux ne s'intéressent pas au fait que leurs méfaits sont dénoncés dans les médias des pays musulmans, pourquoi les Musulmans modérés qui sont majoritaires et les Musulmans progressistes ne les combattent pas d'une manière plus virulente et efficace ?
Quinze réponses:
anonymous
2008-07-03 06:55:26 UTC
- L’islamisme sectaire : Il est le mieux représenté par les groupes d’illuminés qui ont sévi en Egypte dans les années 70, appelés Takfir wal Hijra (littéralement Apostasie et Exil) Pour ces intégristes, tous les musulmans sont des apostats s’ils vivent sous l’autorité d’un prince corrompu. Leur devoir est de s’exiler pour ne pas participer à la damnation collective.

- L’islamisme obscurantiste : Il est le mieux représenté par les frustes talibans, paysans et montagnards des confins du monde islamique, qui en sont restés à la conception la plus archaïque de la religion, rejetant toute évolution des mentalités et des pratiques par rapport à l’époque de référence : celle du prophète. On désigne communément ce groupe sous le terme de « salafiste » ce qui veut dire en arabe passéiste.

- L’islamisme jihadiste : Il est le mieux représenté par le GIA et Al Qaïda. Il s’agit d’un intégrisme violent dont l’ennemi principal est le prince musulman corrompu et non l’Occident comme on le croit.

- L’islamisme d’Etat : il est le mieux représenté par le régime saoudien. C’est une idéologie contre-révolutionnaire et de pouvoir absolu. Son ennemi numéro un n’est pas la démocratie mais l’islamisme jihadiste.

- L’islamisme conservateur : il est le mieux représenté par la célèbre confrérie des Frères Musulmans. Il s’agit d’une formation politique qu’on mettrait en France au centre-droit de l’échiquier politique. Que ce soit en Egypte, en Jordanie ou au Maroc, ces islamistes-là, souvent des vieux routards de la politique politicienne, ne veulent que leur place dans le système ....quel qu’il soit.

- L’islamisme moderniste : Il est le mieux représenté par des hommes au pouvoir comme Khatami en Iran ou dans l’opposition comme Ghanouchi en Tunisie. Le projet d’un tel courant est de réconcilier l’islam avec son siècle.

- L’islamisme utopiste : il est le mieux représenté par le Soudanais Mahmoud Taha pendu par le régime intégriste de Khartoum. Les thèses de ce courant ne seraient pas reniées par un marxiste doublé d’un anarchiste chrétien.

On voit bien la complexité du rapport que peut entretenir le phénomène islamiste avec le mouvement démocratique. Il peut être l’allié de la dictature, ou son pire ennemi. Il peut être la dictature. Il peut être le pire ennemi de la démocratie, ou s’en accommoder fort bien.

Les démocrates, par lesquels existe la démocratie, se dispersent eux aussi selon un spectre, où l’on va trouver en Europe des démocrates libéraux, des démocrates socialistes, des démocrates chrétiens, des démocrates laïques. Tous ont des points communs et des divergences importantes. Dans le monde arabe, ces distinctions existent mais de façon quiescente, car c’est l’épreuve du pouvoir qui les rend pertinentes. Pour le moment, l’analyse spectrale ne montre que deux groupes aux contours flous , que nous appellerons à défaut de meilleurs vocables, les démocrates non dogmatiques et les démocrates laïques. Au centre de leurs divergences profondes se trouve un problème lancinant malheureusement très mal posé : la laïcité.
anonymous
2008-07-03 14:07:43 UTC
C'est marrant je me posais la meme question lis : https://answersrip.com/question/index?qid=20080703070546AAknAIY
Kamel D
2008-07-03 13:56:07 UTC
pourquoi ? tu veux adhérer.
Le Condor
2008-07-03 13:50:47 UTC
Il faudrai posé la question à la Cia la première organisation terroriste du monde et par laquelle et avec son aide et son soutien d'autres organisations terroristes ont vu le jour un peu partout dans le monde...



Je suis sur qu'il te répondront en te donnant la liste détaillée et complète !!



Les États-Unis ont toujours eu le sentiment qu’ils avaient le droit d’intervenir et de promouvoir le terrorisme dans les autres pays...



Par la suite ,la propagande islamophobe a fait le reste !
V
2008-07-03 14:27:21 UTC
la vrai question est pourquoi ces intégristes ont de plus en plus d'influences auprès des musulmans.

c'est simple: chaque force dans l'univers créé (sans se rendre compte) une force qui lui est opposé...une loi universelle.

@NONAMIE:ce n'est pas ta petite personne qui nuit au orientaux mais vous les occidentaux, vous oubliez généralement que vous avez voter pour des régimes qui ont envoyé des troupes en Irak et en Afghanistan...



j'essais de analyser(comprendre) non pas de justifier.
anonymous
2008-07-03 13:54:58 UTC
ils n'existent que dans le subconscient des ennemis de l'islam et tout autres islamophobes !!!!!il n'y a qu'un islam tolérant et à la porté de tout le monde !les expréssions :Progréssistes modérés etc..n'ont aucun sens chez nous !!!c'est vous qui avez créé ses truques ,alors demerdez-vous avec!
anonymous
2008-07-03 13:49:12 UTC
Islamismes et Laïcité



1) L’islam, les islamismes et la démocratie

Certes, l’appui occidental aux dictatures, le parasitage américain de notre discours sur la démocratie, le facteur israélien et l’habileté des dictatures à utiliser l’épouvantail intégriste ont joué un rôle important pour bloquer une évolution possible vers des Etats démocratiques. Il n’en demeure pas moins, pourrait-on nous objecter, que le monde arabe est submergé par une vague qui n’est pas celle de la démocratie mais de l’islam. N’est-ce pas là l’origine la plus profonde du mal arabe ?

L’analyse qu’on fait d’un problème est largement tributaire de l’outil qu’on lui applique. Si votre outil est défaillant, votre analyse le sera tout autant. Pour comprendre ce qui préoccupe, il faut utiliser de nombreux outils pouvant être empruntés à des champs de savoir très éloignés du politique. Commençons d’abord par identifier les protagonistes. Rien de plus biaisé que cette façon simpliste d’opposer deux entités aussi abstraites qu’Islam et Démocratie. On oublie souvent que les acteurs de la vie politique ne sont pas ces entités désincarnées, mais des hommes et des femmes tirant leur vision du monde et leurs pratiques politiques, les uns de cette religion particulière qu’est l’islam, les autres de cette école de pensée qu’est la démocratie.

Analysons ce qu’on va appeler pour le moment le phénomène islamiste avec deux concepts empruntés à la linguistique, plus exactement à la lumière du distinguo qu’elle fait entre description diachronique et synchronique. La première décrit l’objet de l’étude par rapport au temps, la seconde par rapport aux autres éléments de l’ensemble dont il fait partie.

La description diachronique va montrer que ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui. Le premier attentat « intégriste » coûta la vie, en 656, au troisième successeur du prophète, Uthman, accusé déjà de corruption. L’affaire, comme on dirait de nos jours, fut le point de départ de la première guerre civile arabe. Cette guerre féroce, appelée par les historiens la « grande discorde », démarra à peine vingt ans après le décès du fondateur de l’islam. Elle aboutira au schisme chiite et inaugurera un processus ininterrompu de violences politiques qui durent encore de nos jours. Le phénomène ne cessera de se répéter à intervalles irréguliers pendant quatorze siècles changeant de forme mais se présentant toujours comme une révolte de nature politique et d’expression religieuse qui s’attaque, au nom des principes d’égalité et de justice de l’islam, à l’injustice et à la corruption du prince musulman. La dernière grande révolte intégriste de ce type a été celle du wahhabisme dans l’Arabie d’il y a deux siècles et plus récemment la révolution iranienne. Cet islamisme- là, qui mérite bien l’appellation d’intégriste, renaît régulièrement de ses cendres pour connaître le même échec. Quelles que soient la sincérité et l’intégrité des fondateurs et membres de ce courant, et quelle que soit la noblesse de l’idéal de référence, chaque révolte réussie ne fait que réinstaller ce qu’elle abhorrait le plus : le prince injuste et corrompu. Et pour cause : nul écosystème politique n’est plus générateur d’injustice et de corruption que l’absolutisme, quel qu’en soit le masque idéologique. Cet échec sans cesse recommencé peut s’expliquer à la lumière de ce que nous apprend aujourd’hui la vaste expérimentation des régimes politiques en cours dans le monde et surtout la confrontation des divers bilans. Face à tous les problèmes politiques dont celui de la corruption, l’intégrisme, comparé à la démocratie, a, pourrait-on dire, parodiant une célèbre formule en philosophie, des mains propres mais pas de mains. L’efficacité des sermons moraux, vite récupérés et vidés de tout leur potentiel révolutionnaire par le pouvoir, est aussi dérisoire que celle des sévères châtiments corporels n’affectant en général que le menu fretin. L’échec répété de la contestation islamiste à installer la Cité de Dieu la fait passer momentanément à l’arrière-plan à partir du XIXe siècle.

Considérons maintenant la dimension synchronique du phénomène. Il faut l’opposer ici aux autres solutions proposées par l’histoire au problème toujours en suspens du régime politique idéal. Les élites arabes adoptent au rude et fécond contact de l’Occident les nouvelles approches pour solutionner les éternelles difficultés. C’est l’époque de la Nahda (la Renaissance). Nous voilà nantis de partis dits laïques , nationalistes ou communistes prônant la République, le socialisme et l’Etat moderne etc. L’expérimentation de régimes politiques indépendants de la religion pour la première fois de notre histoire tourna au désastre du fait de l’absence d’un ingrédient essentiel : la liberté. Dès les années soixante-dix, le discours nationaliste était devenu creux et insupportable. Ceci se passait à peu près au moment où le discours de gauche était en perdition à l’image des dictatures qui l’incarnaient en Europe de l’Est et en URSS. N’était disponible dès lors, pour exprimer les espoirs de l’homme arabe, que le vieux discours rigoriste un peu trop vite jeté aux oubliettes par les élites occidentalisées. C’est la vague islamiste des années quatre-vingt/quatre-vingt-dix.

Soumettons maintenant le phénomène islamiste à l’analyse spectrale empruntée à la physique. Projetez votre lumière blanche qui semble unie sur un prisme et vous verrez s’étaler les différentes couleurs qui la composent, se dispersant de l’infrarouge à l’ultraviolet en passant par les couleurs intermédiaires. Faites la même expérience devant un prisme mental fait d’absence de préjugés et de sens de l’observation et examinez ce que donne alors l’islamisme. Vous verrez le spectre s’étaler entre deux extrêmes en balayant des réalités complexes et hétérogènes. Aucune personne sérieuse ne devrait parler de l’islamisme mais des islamismes. C’est d’ailleurs une règle générale. Ce qui est objet d’intervention en médecine ce sont les diabètes, les épilepsies ou les handicaps. Chercher toujours le pluriel derrière le singulier m’a toujours paru la base de toute analyse féconde de n’importe quel problème. Tout le monde sait qu’il n’y pas eu un communisme mais plusieurs très différents les uns des autres : celui de Staline, de Mao, de Tito ; de Dubcek, de Berlinguer et de Pol Pot. Tous les Russes n’étaient pas des communistes et tous les communistes n’étaient pas des Khmers rouges. Idem pour notre phénomène Tous les musulmans ne sont pas des islamistes et tous les islamistes ne sont pas des talibans. L’analyse spectrale décomposera facilement les différentes couleurs de ce que la myopie politique ou intellectuelle prend pour un tout. Il y a successivement le long du spectre, et en commençant par l’extrémité droite.
Atrix
2008-07-03 15:03:27 UTC
Les extrémistes musulmans ne sont pas combattus par les musulmans modérés pour la simple raison que ces derniers n'existent pas !
anonymous
2008-07-03 14:59:24 UTC
Courants intégristes et radicaux? Connais pas.
@
2008-07-03 13:58:49 UTC
Les adjectifs qualificatifs radicaux, progressistes et modérés n'existent pas en islam (ce sont des adjectifs inventés par les occidentaux). Ce sont des musulmans. Leur livre c'est d'abord et avant tout le coran, jamais les musulmans ne changeront un mot du contenu du coran après c'est affaire d'interprétation du coran par chacun.
L'ombre de Ha Ca
2008-07-03 13:58:41 UTC
courants, ou corans ?
just 4you
2008-07-03 14:34:54 UTC
les courants intégristes et radicaux se trouve juste dans ton servo pourri allee cherche a ailleurs ou tu pourras faire des émeut car même si en se battre parfois entre nous mais contre les ennemis en se unissent
Yugurten
2008-07-03 14:26:28 UTC
dans la tete de chaque musulman il y a un radical,puisque le coran contient plusieurs versets radicaux.
LIBERTE
2008-07-03 13:58:10 UTC
Dans la religion musulmane, il n'y a pas de radicaux et d'extrémisme il y a les paroles de dieu et toutes personnes qui les transgressent n'a rien à voir avec l'islam.
lylia
2008-07-03 14:08:53 UTC
C'est obsessionnel !



C'est bon.. on a compri qu'a tes yeux, tout ce qui n'est pas soufis est integriste.. ce n'est pas grave..



Ceux qui suivent le Coran et la sunnah a la lettre sont des litteralistes bornes.. Ceux qui s'insurgent contre certains principes soufis sont des salafistes assoiffes de haine.. Ceux qui n'adherent pas a ta conception des choses sont des radicaux ignorants et tres tres mechants.. blabla..



La seule chose que je ne supporte pas dansles differents courants musulmans dits extremistes, c'est quand ils s'explosent.. parce que je sais qu'ils sont dans l'erreur et qu'ils font du mal a leur personne et autour d'eux.



A part ca.. qu'est ce que tu en as a faire si certaines personnes veulent suivre le Coran et la sunnah a la lettre ?

Tant qu'on ne touche pas aux miens, les musulmans, comme tout etre humain, sont libres a mes yeux..



Nous serons tous juges inchaallah.. toi, moi et les autres..

La remise en question est d'actualite.. il serait temps de ne plus etre aussi tranchant dans ses convictions et d'arreter de remettre en cause celle des autres..



Les "ismes" m'enervent. Je suis musulmane. point barre.


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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