Question:
la laïcité, un aheisme d'état déguisé...?
Dark eyes
2012-04-01 11:08:13 UTC
Réitérons-le, pour les athées comme pour les théistes, toute attitude vis-à-vis de la question de l’existence de dieu, dans un sens ou dans le sens opposé, est certitude pour les uns et simple dogme pour les autres. Les athées sont de ce fait, libres de ne pas considérer l’athéisme comme une simple religion. Mais ne leur en déplaise, leurs concitoyens théistes sont aussi libres pour considérerl’agnosticisme et l’athéisme comme de simples religions.

Il s’agit pour nous de tous les paganismes corollaires possibles, à savoir le culte du tout puissant dieu hasard, créateur omniscient et omnipotent ; le culte de la sainte et divine évolution sélective réparatrice de tous les torts de la non moins divine nature, par l’élimination de ses éléments avérés faibles pour faire place nette à ses seuls éléments forts; le culte de la sainte raison matérialiste qui ne jure que par le saint perceptible au mépris de toute réalité imperceptible ; et le culte du plaisir tout azimuts sans frein ni limites à part ce que les gens s'entendent par eux mêmes à prohiber ou à incriminer pour le moment jusqu'à nouvel ordre.
Il s'agit du culte de la morale toute relative puisque humaine qui peut évoluer dans un sens ou dans un autre, selon les seuls aléas de l'unique expérience humaine. En d'autres termes c'est le dieu homme de toute époque qui, fort de son expérience, décide de ce qui doit rester immorale ou pas, si bien que ce qui est immorale aujourd'hui peut ne plus l'être dans l'avenir et vice versa. Si demain il y a par exemple une force associative dotée d'un appui politique pour déculpabiliser l’inceste entre adultes, il n’y aura pour l’athée nulle autre morale à caractère absolu et d’aucune sorte, qui soit de nature à s’y opposer.

Une religion en l’occurrence, n’a besoin ni de prophète ni de livre sacré ni même d’église ou de clergé. Il y a dans le monde une infinité de cultes païens sans prophète ni livre sacré ni église ni clergé. Et pourtant ce sont des religions.



A ce sujet, convient-il de le répéter et de le marteler, pour les théistes la négation de l’existence de dieu n’est qu’un simple dogme. Et c’est leur droit le plus strict de penser ce qu’ils veulent. Il importe peu alors que les athées ne soient pas d’accord. En matière de déité, ils n’ont nul droit d’imposer leur point de vue, à leurs concitoyens théistes.

C’est ainsi que tout dogme en matière de déité, quel qu’il soit, y compris la négation de l’existence de dieu, suffit pour faire une religion et un culte. Et en découle, comme le dit si bien le président du CAL, « une conception de la vie » Il doit s’agir d’un mode de vie corollaire, particulier et en plusieurs points propre au seul athée et différent de celui du théiste.

Il n’y a alors, nulle raison pour qu’un tel mode de vie soit imposé aux citoyens théistes. Et il n’y a, par conséquent, nulle autre raison pour que l’athéisme, combien même dit trompeusement laïcité philosophique, ne soit pas aussi séparé de l’Etat au même titre que toutes les autres religions.

Le même président du CAL considère à très juste titre qu’une telle séparation « comme une exigence minimale de toute démocratie. » Et il ajoute que : « C’est ainsi que seul l’état laïque (et laïcité est ainsi entendue dans son sens politique d’impartialité) peut garantir une véritable liberté religieuse… » Ceci est dans une large mesure encore et heureusement vrai par exemple en Belgique et en Grande Bretagne où l’athéisme se trouve dans une large mesure à égale distance de l’Etat que les autres cultes.

Et quand le président du CAL nous dit : « C’est ainsi que seul l’état laïque (et laïcité est ainsi entendue dans son sens politique d’impartialité) peut garantir une véritable liberté religieuse évidemment impossible dans un Etat connoté catholique, musulman, israélite, hindouiste, ou tout ce que vous voudrez,», il omet d’ajouter à sa liste l’Etat connoté athée ou agnostique, comme dans l’ex-bloc communiste par exemple, où une telle liberté religieuse s’est également trouvée malmenée et affreusement brimée. Et quand il argue : « ...puisque dans un état religieusement orienté,… », il convient de préciser que tout Etat connoté athée ou agnostique est tout autant religieusement orienté. Et une fois de plus quand il termine sa phrase en disant : « …les citoyens qui ne partagent pas les convictions de la religion dominante, se trouvent ipso facto dans un statut d’infériorité », il convient d’ajouter avec force que c’est manifestement le cas des croyants théistes, quand la religion dominante dans l’Etat est l’athéisme.

par Mustapha HMIMOU
Seize réponses:
2012-04-01 11:16:08 UTC
Un baratin insipide et doctrinaire. Pour ce qui nous concerne ici l'état est tout le contraire d'athée, il favorise honteusement les religions et les croyances, et ne permet que tout juste aux citoyens d'être athées à la condition qu'ils ne troublent en rien l'exercice des religions.

Maintenant si certains veulent inventer un système théorique correspondant à leurs fantasmes je ne les en empècherai pas tant qu'ils ne viennent pas m'emmerder.
?
2012-04-01 11:26:43 UTC
je te cite (ou je cite ta source...) : Les athées sont de ce fait, libres de ne pas considérer l’athéisme comme une simple religion. Mais ne leur en déplaise, leurs concitoyens théistes sont aussi libres pour considérer l’agnosticisme et l’athéisme comme de simples religions.



c'est une connerie monumentale: le théisme n'est pas une religion, pas plus que ne le sont l'agnosticisme ou l'athéisme. ce sont des positions personnelles, sans dogmes, et sans organisation.



dire que le théisme est une religion, cela reviendrait à dire que les juifs, chrétiens, musulmans, baha'i , hindous etc.... appartiennent tous à une seule et même religion



dire "je crois que dieu existe" ne suffit pas pour appartenir à une religion

dire "je ne sais pas si dieu existe ou non" ou dire "je suis certain que dieu n'existe pas" ne suffit pas plus pour appartenir à un groupe organisé



j'imagine que la suite est a l'avenant de cette première et très grossière connerie, je ne me suis donc pas fatigué à lire.
ARCENCIEL
2012-04-01 12:08:25 UTC
La laïcité caractérise une société où s'est instaurée une séparation plus ou moins nette entre la sphère religieuse et la sphère politique. Le corps social n'est alors plus organisé ni dominé par des normes religieuses. La notion de laïcité peut exister, même quand le mot n'est pas employé. Ainsi les mots laïcisation ou déchristianisation ou encore sécularisation sont utilisés parfois indifféremment pour caractériser la perte d'influence, voire l'extinction progressive des religions.
?
2012-04-01 11:48:46 UTC
Et dire qu'on me colle des abus quand je dis que les croyants sont des abrutis alors qu'ils sont tellement plus capables de démontrer cette évidence que l'existence de leur chimère.



Donc on me colle des abus parce que je dis la vérité.
?
2012-04-01 11:29:24 UTC
Quel délire !

La France ferait bien d'interdire les cultes, cela te donnerait au moins partiellement raison. On devrait aussi avoir le droit d'abattre les croyants à vue, comme tu prétends presque que cela se pratique déjà.

Est-ce que tu as relu ta prose avant de la poster ?
2012-04-01 13:26:50 UTC
L histoire nous rappelle ce que la religion nous a apporte. Des siecles de decouvertes scientifiques en moins, des jeunes et des moins jeunes persecutes pour avoir osé penser differemment.



Eriger la croyance aveugle en vertu est mauvais, pour ne pas dire stupide.



L etat laique est une experience politique.

L atheisme n est pas une religion, sous quelque rapport que tu regardes.

Les "militants" athees ne tuent pas au nom de l atheisme. Ils discutent et debattent.

Les "militants" athees ne viennent pas te dicter avec qui tu dois coucher ou pas, chez toi.

Les "militants" athees n'essaient pas de soumettre les femmes, leur donner une education de seconde zone, ...

...



Lis un peu..parles avec des athees...
Antithée Spirituel
2012-04-01 12:07:48 UTC
Les arguments de cet obscurantiste sont totalement débiles : il assimile la non-croyance à une croyance. C'est une rhétorique classique chez les endoctrinés qui ont étés conditionnés à ne plus comprendre le sens des mots, que l'on démolit simplement en rappelant l'évidence : ne pas manger n'est pas un repas, et ne pas être malade n'est pas une maladie. De même, l’athéisme n'est EN RIEN une religion : c'est le contraire d'une crédulité religieuse, l'athéisme, c'est l'absence de superstition obscurantiste !!!

Et enfin, un état laïc n'est pas un état d'athées : c'est un état où chacun est libre de ses opinions au sujet des bisounours imaginaires, et où les lois garantissent cette liberté de conscience.
2012-04-01 11:35:44 UTC
Non, je dirais plutôt : "la laïcité, un principe qui te permet de pratiquer la religion de ton choix et de pouvoir en parler librement sur Yahoo et ailleurs sans être inquiétée".



On peut dire que tu ne manques pas d'air, toi !
2012-04-01 11:13:21 UTC
La différence est qu'on voit souvent des religieux persécuter ceux qui ne croient pas la même chose d'eux à cause de leur religion (parfois même cette religion ordonne de le faire, comme l'islam dans le coran), alors que les athées se foutent en général complètement de ce que croient les religieux aussi longtemps que ceux-ci ne portent pas atteinte à l'ordre public. Sacrée différence !



La laïcité n'est autre que la reconnaissance de cette appartenance de la religion à la sphère PRIVEE et à nulle autre. Que cela déplaise à des croyants aui aimeraient voir leur religion en position hégémonique, c'est possible. Et alors ? On a tous des fantasmes, hein ! Eh bien on les garde pour soi.
Jean III-16
2012-04-01 21:52:54 UTC
La laïcité est la séparation du pouvoir politique de la religion.

Il faut se souvenir de ce que fut l'Inquisition.
toulek
2012-04-02 02:27:21 UTC
La laïcité est un attribut de l’Etat. Et seulement de l’Etat. Ce n’est pas un attribut du citoyen. C’est devenu un attribut du citoyen par la loi du 15 mars 2004 sur les signes religieux à l’école. Ce qui est un renversement de ladite laïcité, renversement qui brouille les cartes et majorent nos difficultés sociétales relationnelles.



La laïcité est le principe qui oblige l’Etat à réguler les relations des religions entre elles et avec lui, dans une indifférence méthodologique et le choix de la liberté du citoyen. La laïcité de l’Etat est la garantie de la pratique religieuse de chaque citoyen.



La laïcité de l’Etat est favorable à l’exercice des religions par les citoyens. Sans jugement, ni préférence. La laïcité de l’Etat est tout autant favorable à l’athéisme des citoyens athées.



Nous avons déraillé avec une loi qui inverse cette valeur fondamentale de l’action étatique et en fait une valeur servant à contraindre les citoyens. Avec cette loi sur les signes religieux des écolières et écoliers, la laïcité est devenue une « valeur » de commandement, en lieu de place du caractère libératoire de la laïcité. La laïcité est devenue commande de ne pas montrer sa religion à l’école. C’est-à-dire que l’Etat commande au citoyen de prétendre, à l’école, d e n’avoir aucune religion. La laïcité est devenue une non-religion d’Etat. Un Etat non-religieux commande aux citoyens d’affirmer publiquement leur non-religion.



En tant que tel, cette laïcité réformée, inversée en fait, cette « nouvelle laïcité » devient une religion, par le fait qu’elle se permet de commander des comportements, avec l’idée que ces comportements signifient des perceptions, des visions du monde, des croyances… Cette religion est l’athéisme. Dans cette nouvelle laïcité, nous devons professer notre athéisme.



Le maintien de la liberté est prétendu garanti par les tenants de cette laïcité-athéisme d’Etat, par le fait que l’Etat n’ira pas se mêler de ce que les citoyens font quand ils sont entre eux, dans leur maison, ou dans des lieux de cultes unanimes.



Cette posture est intenable. Doublement. Elle implique un être humain divisé entre un espace public aseptisé où l’expression de toute particularité serait un danger de contamination et un espace privé où le citoyen pourrait exprimer toutes ces composantes. C’est intenable pour l’individu. C’est intenable pour une collectivité qui ne peut considérer l’expression de groupes comme une maladie, comprenant un risque de contagion. Il faudrait à terme se comporter dans l’espace public comme des robots, tout manquement à la neutralité pouvant agresser les autres citoyens. De quoi seront faits nos échanges ? De quoi parlerons-nous ?



Cette loi ne pouvait que faire monter dans la société les tensions issues des religions. Au lieu que la laïcité les calme. Cependant, ce n’est pas exactement parce qu’elle est contreproductive (pour ceux qui la valorisent) qu’elle est condamnable. Elle est condamnable parce qu’elle est la perversion de nos principes les plus forts, les plus fondamentaux. Et, de plus, elle est contreproductive.



Dans la rue, on voit de plus en plus de citoyennes porter sur la tête des fichus liés à l’Islam. On voit de plus en plus de citoyens porter la kippa.



La « philosophe » Elisabeth Badinter le déplorait naïvement dans une interview du 28 septembre dernier au Monde des religions : « Je ne comprends pas ce besoin actuel d'exhiber une identité religieuse… » Ce n’est pas pourtant pas difficile à comprendre. Ce « besoin » est réactif. Il est créé par la demande inepte et antirépublicaine, contraire à l’esprit des Lumières de cacher son « identité » religieuse (je reprends entre guillemet le mot d’E. Badinter : « identité » qui ne correspond pas à l’idée de la religion, qui est une croyance et non une identité).



Les problèmes augmentent et augmenteront encore. Nous avons eu une nouvelle loi sur la burka, une affaire dite du Quick hallal à Roubaix. Des catholiques intégristes ont tenté d’empêcher une pièce de théâtre… Ce n’est pas fini. L’incompréhension d’E. Badinter et son bon accueil dans les mass-médias n’est pas finie non plus.



En confondant la laïcité avec un athéisme de l’Etat, en transformant la laïcité en un principe étatique voulant diriger les comportements individuels, le peuple français a fait, ou laisser faire, de la laïcité une religion parmi d’autres (l’athéisme au moins de façade), en conflit avec toutes les autres religions (toute religion est en conflit avec les autres, conflit pacifique, concurrence. Cela a exacerbé toutes les perspectives religieuses et a poussé chaque citoyen à se dresser contre les autres, y compris les prétendus citoyens laïques, c’est-à-dire, athées, car il n’y a pas de citoyen laïque, ne peut être laïque que l’Etat.
?
2016-12-02 05:06:31 UTC
Plusieurs choses à prendre en compte : - Sur les 1800, il a presque 1400 d’intérêts que nous avons déjà versés... C'est à dire que si Pompidou/Rothschild n'avait pas vendu l. a. France en seventy 3, notre dette réelle ne serait que d'environ 4 hundred milliards... - L'argent que nous avons emprunté était pour financer des choses que nous n'avions pas les moyens de nous offrir : baisse de sixty 5 à 60 ans pour l. a. retraite, allocations diverses, multiplication pléthorique des fonctionnaires and so on and so on... Vivre au dessus de nos moyens donc. - Si on ne rembourse pas, une partie ne posera pas problème, une autre partie ruinera des gens qui ont fait de petits investissements bancaires avec le fruit de leur travail.
2012-04-05 10:01:25 UTC
Vous avez répondu à la question, je suis de votre avis
LaKahena
2012-04-02 13:20:04 UTC
???
Résus
2012-04-01 11:33:06 UTC
il est vrai qu' il y a parmi nos dirigeants, des laïcistes, ennemis de la religion,n mais ce n' est pas le cas de tous et heureusement. Tous ne colportent pas le mensonge selon lequel la religion n' est qu' une affaire privée.
?
2012-04-01 11:32:28 UTC
yes dark eyes that's true.


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