C’est vrai que c'est de plus en plus le malaise en Malaisie. Ce pays, à chaque fois cité comme l’exemple de la nation musulmane «modérée et tolérante», semble glisser très sûrement vers l’immodération et l’intolérance. Chassez le naturel, il revient au galop.
Cette nouvelle loi risque de porter un coup fatal au tissu social multi-religieux mais majoritairement musulman dans ce pays.
En plus du mot «Allah» (Dieu), trois autres termes couramment utilisés dans ce pays sont maintenant à exclure du lexique des non-musulmans : «Baitullah» (Maison de Dieu), «Solat» (prière) et «Kaabah» (Maison sacrée).
En plus des malaisiens tolérants, car il doit y en avoir, cette décision a choqué les chrétiens, les sikhs et des hindous de Malaisie, qui utilisent communément, depuis des siècles, des mots empruntés de l’arabe dans leurs pratiques religieuses. Ils considèrent la décision du gouvernement comme une grave atteinte à leur liberté religieuse.