C'est bien ! Je ne suis pas le seul à vouloir comparer les différentes traductions. Je m'en réjouis. :-)
- les Israélites, (...) de qui, selon la chair, est issu le Christ qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen. (TOB)
- qui sont Israélites, (...) et desquels, selon la chair, est [issu] le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement. Amen ! (Darby)
- Ils sont les descendants des patriarches et le Christ, en tan qu'être humain, est de leur race, lui qui est au-dessus de tout, Dieu loué pour toujours. Amen ! [Note : autre traduction, que Dieu, qui est au-dessus de tout, soit loué pour toujours. (BFC)
- de qui est issu le Christ selon la chair, lequel est au-dessus de toutes choses, Dieu, béni éternellement. Amen ! (Crampon 1905)
- à qui appartiennent les pères et desquels est issu, selon la chair, le Christ, lui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! (Bible annotée Neuchâtel)
La note de cette dernière traduction dit : "[Paul] ajoute une sorte de doxologie, que l'on peut rapporter soit au Christ lui-même, soit à Dieu le Père. Dans ce dernier cas, il faut mettre un point après le Christ, et traduire : "Celui qui est au-dessus de toutes choses, Dieu soit béni éternellement."
- "Et d'eux, selon la chair, est le Messie. Dieu qui est au dessus de tout soit béni pour toujours. Amen"? (New American Bible.)
- "et Christ, en tant qu'être humain, appartient à leur race. Puisse Dieu, qui règne au dessus de tout, être loué pour toujours" (The good News Bible in Today's English Version).
Dans son appendice 6D sur Romains 9:5, la Traduction du monde nouveau apporte les précisions suivantes:
"Voici ce que G. Winer dit dans son livre A Grammar of the Idiom of the New Testament (Andover 1897, 7e éd., p. 551) : " Quand le sujet constitue l'idée principale, surtout quand il fait antithèse à un autre sujet, le prédicat peut et doit être placé après lui, cf. Ps. lxvii. 20 Sept [Ps 67:19 LXX]. Et ainsi en Rom. ix. 5, si les termes ho ôn épi pantôn théos eulogêtos, etc. se rapportent à Dieu, l'ordre des mots est celui qui convient, qui s'impose même. " (voir aussi A Grammar of the New Testament Diction; p. 573)
Une étude minutieuse de cette construction en Rm 9:5 se trouve dans le livre de E. Abbot, The Authorship of the Fourth Gospel and Other Critical Essays (Boston 1888, p. 332-438). Voici ce que l'auteur dit aux p. 345, 346 et 432 : " Mais, ici, ho ôn est séparé de ho khristos par to kata sarka, expression qui, à la lecture, doit absolument être suivie d'une pause - pause qui est prolongée du fait que le kata sarka se trouve accentué par le to ; et la phrase qui précède est complète en soi grammaticalement, elle ne nécessite pas d'autre élément logiquement ; car c'est seulement quant à la chair que le Christ est issu des Juifs. D'autre part, ainsi qu'on l'a vu (p. 334), l'énumération, juste avant, de bénédictions que vient couronner l'inestimable bénédiction que fut l'avènement de Christ, cette énumération conduit tout naturellement à une formule de louange : on rend grâces à Dieu, on le loue comme l'Être qui domine sur tout ; tandis qu'une doxologie se perçoit également dans le Amên à la fin de la phrase. À tous les points de vue, donc, la construction doxologique semble s'imposer. (...) Qu'une pause soit naturelle après sarka, c'est ce qu'indique aussi le fait qu'on trouve un point après ce terme dans tous nos MSS les plus anciens, qui sont donc témoins, à savoir A, B, C, L. (...) Je peux citer à présent, outre les onciaux A, B, C, L, (...) au moins vingt-six cursifs qui ont un signe pausal après sarka, le même en général que celui qu'ils ont après aïônas ou Amên. "