sur l'hypostase des noms du seigneurs, il te faudra lire Ibn Arabi.
J'te fas un petit copié-collé pour te mettre en bouche
Dans le schéma d’Ibn ‘Arabi (Les chatons de la sagesse) el Faïd el Aqdass, l’Effusion très Sainte, est le nom que porte la Volonté de Dieu, el Mashîa. El Faïd el Mouqadass, l’Effusion Sainte, est l’Acte de Volition, el Irâda, laquelle met ce qui est en puissance, en Acte.
Il précise dans le Verbe Adamique : "Dieu voulut voire les essences, les Archétypes, el A’yân thâbita, de ses Noms très parfaits, que le nombre ne saurait épuiser; et si tu veux, tu peux dire également : Dieu voulut voire sa propre Essence en une Création globale douée de l’existence et qui résume le Tout et c’est le Faïd El Aqdass qui est exprimé dans le Coran par l’insufflation de l’Esprit divin en Adam. Cet Adam spirituel est à Dieu ce qu’est la pupille à l’Åil, car c'est par lui que Dieu contemple sa création et lui dispense sa Miséricorde. C’est par son entremise que l’Essence se manifeste hors d’Elle-même.
La cosmogénèse est pour lui une descente pyramidale des Attributs selon les quatre piliers de la tente cosmique.
La bipolarité à l'origine de la création est celle des Noms et Attrributs de Beauté - Noms et Attributs de Majesté. Les premiers sont à l'origine de ce que l'on appelle communément le bien, et les seconds, du mal. En fait, il n'y a ni bien ni mal, mais seulement des créatures qui révèlent ce pourquoi elles ont été créées. Dieu est satisfait de toutes, car toutes ne font que ce qu'Il a prévu qu'elles fassent.
La Miséricorde que Dieu prodigue à ses créatures découle toute entière de ces Noms et Attributs divins, lesquels sont désignés comme des Seigneurs, Arbâbs. Ils expriment la série des hypostases correspondant à la descente des Intelligences. Chacun comporte une Vérité essentielle qui le distingue des autres. Il n’y a en eux rien qui se répète en raison de l’infinitude de Dieu. Ces Noms, quoique indéfinis quant à leur multitude, sont réductibles au nombre de Sept racines mères, les Oummahât des Noms divins, appelées également présences, Hadarât. Ces sept Oummahât se réduisent à une seule : Oum el Oummahât, la Miséricorde qui englobe toute chose.
Oum el Oummahât est la sÅur de Shît "enfantée à ses pieds"; elle est l’ensemble des voiles successifs engendrés : la Miséricorde qui donne à toute chose sa forme. La sÅur de Shît est la dénomination que donne Ibn ‘Arabi à Fatima Fâtir, Fatima créateur dans la gnose ismaélienne. Le lieu de sa naissance, la Chine, est dans la "géographie" Malakûti le lieu le plus Oriental.
Ibn 'Arabi distingue trois positions particulières :
Le Nom Allah règne sur ses Attributs-serviteurs : les "ma'louhînes", et ce, depuis le Trône qui est sur l'"eau" (esprit). Le Nom Allah correspond à l'Eternel-Cebaot dans la Torah et à Dieu le père dans le Christianisme.
Le Nom Errab règne sur ses Attributs-serviteurs : les "marboubînes". Il est le Nom Errahmân dont le Trône est d'ébène (Il règne sur les âmes et le monde matériel). Ce Nom a pour équivalent celui d’Elohim dans la Torah et de Dieu le fils dans le Christianisme.
Le Nom 'Abd el Malek*, serviteur du Roi, est un autre nom d’Errahîm, l'Esprit Saint. Il a pour équivalent le Nom de Yahvé dans la Torah.
Ces trois positions expriment et traduisent l’hypostase, descente des Noms et Attributs divins.
L’ascension des hadarât, sur les pas du prophète, est assomption de ces Noms divins selon l’ordre inverse de leur descente. Nom de Seigneur après Nom de Seigneur, c’est à dire Lumière après Lumière, cette assomption, Mi’raj, reconstitue la Totalité; elle monte jusqu’à l’Essence et au delà . Ainsi l’âme partielle dévoile la pyramide totale dans toute sa complétude.