La dérive familière attribua au XVI ème et XVII ème siècle la valeur d'injure au mot âne, au même titre que celui de bête,ou d'animal, rare et savant a moyen âge, emprunté a latin animal, animalis "être vivant doté du souffle vital ou anima", substantif dérivé de anima: Âme. Dès Varron, le mot latin est opposé à homo "homme", mais normalement il inclut l'espèce humaine et exclut toujours les plantes. La langue familière emploie plutôt bestia, bête. Le concept général, englobant les êtres humains, subsiste dans les langues empruntées, notamment en Français, animal étant le mot qui traduit le Grec zôon, par exemple chez Aristote (l'homme,animal politique). La valeur particulière, opposée à l'homme, a aussi passé dans les langues romanes: ainsi le Français aumaille vient du pluriel neutre animalia.
Le Bouraq (براق [burāq], éclair) est la créature qui a porté le prophète Mohamed de La Mecque à Jérusalem puis de Jérusalem au ciel au cours de l'épisode dit Isra et Miraj (signifiant respectivement en arabe : "voyage nocturne" et "échelle,ascension").Le Bouraq a une tête humaine et un corps d'animal.
Dans L'Islam, Hamza Rhzaouni a écrit deux articles sur le Bouraq.
Voici quelques exemple d'idiotisme ( Un idiotisme est une tournure ou une locution particulière à une langue, qui est intraduisible, c'est-à-dire qu'il est difficile voire impossible de la rendre fidèlement dans une autre langue. ) animalier:
âne :
âne bâté : personne sotte
âne de Buridan : âne qui, selon la légende, est mort de faim et de soif entre son picotin d'avoine et son seau d'eau, faute de choisir par quoi commencer
âne rouge : personne très obstinée
bonnet d'âne : bonnet de papier à longues oreilles que l'on mettait sur la tête des mauvais élèves
coup de pied de l'âne : attaque lâche et déloyale
dos d'âne : ralentisseur, ou déformation convexe de la chaussée
essayer de faire boire un âne qui n'a pas soif
faire l'âne pour avoir du son : jouer les imbéciles en en attendant un bénéfice
monté comme un âne : homme ayant un sexe de grande taille
pas-d'âne : ou tussilage, tussilago farfara, plante médicinale de la famille des composées
pas-d'âne : dispositif utilisé en dentisterie vétérinaire pour maintenir ouverte la bouche d'un animal
passer du coq à l'âne : passer d'un sujet à un autre sans aucun rapport avec le premier
peau d'âne : diplôme
peser un âne mort : peser très lourd
pisse d'âne : boisson insipide
poivre d'âne (pebre d'aï en provençal) : sarriette
têtu comme un âne : très têtu
tuer un âne à coup de figues : faire quelque chose qui prend trop de temps
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1603 masc. bourique « âne » (T. de Bèze, Un resve, p. 2 d'apr. G. Esnault dans Fr. mod., t. 11, p. 208); 1668 fém. bourrique (La Fontaine, Fables, III, 1 dans Littré); 2. 1680 technol. fém. bourrique « sorte de civière utilisée par les maçons pour soulever les matériaux » (Rich.); 3. arg. a) 1809 « gourgandine » (lang. poissard, d'apr. Esn.); b) 1877 « agent de la Sûreté » (Chans., Ibid.); d'où p. ext. c) 1883 « dénonciateur » (forçats de Guyane, Ibid.).
Empr. à l'esp. borrico « âne », attesté dep. fin xie-début xiie s. (sous la forme b[o]rréko, chez Abenalyâzzar d'apr. Cor.), du lat. pop. *bŭrrīcus, altération, sans doute sous l'infl. de bŭrrus « roux » et de bŭrra « bure » (v. FEW t. 1, s.v. būricus), du lat. būricus « petit cheval ». L'Espagne exportait en effet une race particulière d'ânes, appelée plus tard race poitevine.
Voici ce que disent les récits:
Jibril approcha avec le Bouraq (palefroi nommé l'éclair), comme il a été rapporté par Anas (RAA) :
« La nuit de l'Isra wa Mir'aj, al Bouraq fut amené sellé et bridé.
A cet instant il se cabra mais Jibril lui dit :
« Pourquoi fais-tu cela par Allah ? Nul être plus honoré par Allah que cet homme (en voulant parler du sceau des prophètes paix, salut et bénédiction sur lui) ne t’a jamais chevauché.
Sur cela Al Bouraq commença à suer.
Rapporté par Tirmidhi ( Hadith Hassan ) .
Ibn al-Munir a dit :
« Lorsque Al Bouraq s'effaroucha, ce fut parce qu'il se sentit très fier et très heureux d'avoir à être chevauché par le Prophète ( paix salut et bénédiction sur lui).
Une chose semblable est arrivée lorsque le mont Uhud eut des secousses jusqu'à ce que le Prophète ( paix, salut et bénédiction sur lui) lui dise :
« Reste calme, il n'y a sur toi qu'un prophète, un siddiq et un martyr ( les deux compagnons du Prophète ) ».
(A noter que la montagne trembla de joie et non de colère) .
Une enjambée de cette créature ( Al Bouraq ) couvrait une distance allant jusqu'où son regard se posait .
Jibril dit au prophète Mohamed ( paix, salut et bénédiction sur lui) :
« Descends et prie ! » Il lui indiqua trois lieux différents. Puis lui demanda :
«Sais-tu où tu as prié ?»
Le Prophète (PBSL) répondit :
« Certes Allah sait toutes choses. » Il me dit : « La première fois tu as prié à Tayba (Médine) là où tu émigreras, la deuxième fois sur le mont Sinaï, lieu où Allah parla à Moussa (Moïse), et la troisième fois, tu as prié à Bayt laham (Bethléem), la ville où est né 'Issa (Jésus) fils de Marie » .
Abou Hourayra (RAA) a dit :
« La nuit où le Prophète ( paix, salut et bénédiction sur lui) fut emmené au temple sacré Bayt El Maqdes ( Jérusalem ), on lui proposa deux coupes l'une contenant du vin, l'autre du lait (dans une autre version : une troisième contenant de l'eau ).
Il choisit le lait puis le but .
Jibril ( paix et salut sur lui) dit alors :
« Louange à Allah qui t’a guidé vers la véritable nature originelle ( El Fitrah ). Si tu avais bu le vin ta communauté ( Oummah ) se serait égarée » .
Selon Ibn Al Qayim (RAA)
: « Le Prophète ( paix, salut et bénédiction sur lui ) fit le voyage nocturne corps et âme, de la sainte mosquée ( La Mecque ) au temple sacré de Jérusalem monté sur Al Bouraq et en compagnie de Jibril ( paix salut sur eux ) .
Sayidina Mohamed ( paix, salut et bénédiction sur lui) descendit à Jérusalem et dirigea la prière avec les prophètes, tandis- que Al Bouraq se trouvait attaché à la porte de la mosquée.
Puis il prit sa deuxième monture ( c'est à dire son moyen d'ascension graduelle) jusqu'au ciel le plus bas.
(A noter qu'il y a sept cieux, et que la distance et l’épaisseur entre chaque ciel sont de 500 années).
(texte extrait du voyage Nocturne, site de l'Association Culturelle et Soufie)
Voila de quoi d'aider à satisfaire ton désir de connaissances!