Question:
D'un point de vue moral, l'abattage kasher/hallal est-il une bonne ou une mauvaise chose?
Ha Ca Réincarné
2011-01-21 11:40:24 UTC
Depuis 1964 la loi oblige en France à étourdir préalablement les animaux avant leur abattage, qui doit se faire de manière à leur éviter d'atroces souffrances et à leur donner une mort instantanée. Pour les juifs et les musulmans pratiquants, une dérogation tolère qu'ils égorgent et saignent à blanc l'animal encore conscient. Selon les études vétérinaires, l'agonie de l'animal égorgé qu'on laisse se vider de son sang dure plusieurs minutes.

La question de savoir s'il faut tolérer ces pratiques ne se pose pas encore : c'est culturel, comme la corrida ou la chasse. Nos sociétés ne sont pas encore prêtes à considérer les animaux comme des êtres qui ont le droit à notre compassion.

Mais on peut déjà se demander si, dans l'absolu, c'est bon ou mauvais. D'un point de vue gastronomique et même sanitaire, on sait que ce n'est pas bon. La viande de boeuf saignée fournit des grillades moins savoureuses, et les souffrances atroces qu'endure l'animal pendant son agonie déclenchent un processus de libération de toxines dans les tissus, toxines qui se retrouvent dans la viande consommée. Et d'un point de vue moral?
Six réponses:
anonymous
2011-01-21 23:39:58 UTC
L'abattage rituel a tout voir avec le sacrifice qui donne conscience que prendre une vie, c'est toujours prendre une vie même animale. D'où la nécessité de s'en excuser en l'offrant aux dieux ou D.ieu.



Dans les sociétés anciennes la seule viande consommée était celle des sacrifices; elle était donc rare. Dans les sociétés modernes et développées, l'abattage industriel à l'extérieur des villes et la présentation des viandes en morceaux pré-découpés et emballés éloigne de cette réalité que prendre une vie, c'est toujours prendre une vie.



Aussi, s'énerver contre les abattages rituels résiduels est une bonne façon d'éviter de s'interroger sur les raisons pour lesquelles nous mangeons de la viande à tous les repas quand nous en avons les moyens et même entre les repas avec les nouvelles présentations de nourritures qui les rendent portables, débitables en petites quantités et mangeables avec les doigts sans se salir.



Le sacrifice situe l'animal dans la société humaine et l'y intègre par le rapport aux dieux. L'élevage et L'abattoir industriel l'excluent de la société des hommes et en font un produit comme un autre exactement situé entre le profit et la consommation. C'est l'application même de la théorie de l'animal machine chère à Descartes.



S'énerver contre les abattages rituels résiduels ne changera rien à la nécessité de réfléchir aux raisons pour lesquelles on mange de la viande sans réfléchir au gavage, à l'abattage industriel, à l'élevage en batterie des animaux de boucherie, à la création de nouveaux gouts en matière de consommation de viande sous prétexte de "festivité" (viande d'autruche, de biche, d'émeu, de bison).
Miss Granger
2011-01-21 19:54:47 UTC
D'un point de vue moral, c'est mal, car cela va à l'encontre de l'éthique animale.



Certains seront de mauvaise foi et te diront que l'animal ne souffre pas, ce qui a été démontré par des associations de vétérinaires comme étant faux.



Certains diront, "c'est ce que demande Dieu".

Après tout, qui sait??



Mais justement, personne ne sait.



L'éthique c'est concret, c'est basé sur des constations, c'est pas basé sur les supposées recommandations d'une supposée divinité.



Aller à l'encontre de l'éthique, c'est aller à l'encontre de la moralité.



EDIT

La réponse de Le Boycotté est un bel exemple de désinformation.

Non, l'animal n'est pas rendu inconscient de suite, c'est pourquoi en 2007, la Fédération des vétérinaires d’Europe déclare : « l’abattage des animaux sans étourdissement préalable est inacceptable en toute circonstance ».

C'est pas un gars qui a dit ça, c'est une Fédé de véto quand même. Je pense qu'ils savent de quoi ils parlent...
anonymous
2011-01-21 19:43:37 UTC
d"accord avec toi !

ras le bol de pratiques dictées uniquement par des livres dit "sacrés" .



avis des vétérinaires

:« Attentive à la bien-traitance des animaux de boucherie mais aussi au souci que peuvent avoir certains d’abattre des animaux insensibilisés, susceptibles de revenir de leur inconscience, s’ils n’étaient immédiatement pas mis à mort par jugulation, » est d’avis : « Que l’étourdissement électrique des animaux de boucherie, et notamment des ovins, est réversible s’il est correctement appliqué ; l’animal soumis à cette forme d’étourdissement reste vivant, mais dans un état d’inconscience et d’insensibilité à la douleur. La durée de cet état est variable selon les individus, mais suffisante pour permettre de procéder à la jugulation dans un rythme normal de travail. »



« Le présent rapport est donc de nature purement scientifique et technique. Il ne prend pas en compte les aspects éthiques, socio-économiques, culturels ou religieux liés à la question de l’étourdissement des animaux d’abattoir. »
?
2011-01-21 21:22:32 UTC
Et si on veux manger hallal on a pas le droit aussi ? C'est notre choix , ily'en a il mange du chien et on dit rien , de tout facon ca ne sera jamais interdit , vu que les juifs aussi mange hallal ...
salas
2011-01-21 20:09:39 UTC
Salam;bonjour

j'ai un avis tout à fait contraire à ce que vous avancez.

étourdir ne veut pas dire abattre.

pour moi étourdir avant d'abattre c'est tuer l'animal en deux temps et c'est pire car l'animal ""meurt deux fois"". il subit un traumatisme atroce avant de mourir.

mettre une balle dans la tête avant l'égorgement va laisser le temps aux substances toxiques de passer dans le sang et puis dans la chair.

égorger veut dire et étourdir et tuer en même temps car le fait de priver "totalement " le cerveau de l'oxygène et du gucose et d'autres chose a en réalité un effet ""engourdissant"" mieux que n'importe quel autre moyen.

il faut une étude approfondie pour comparer les deux methodes et le résultat final sera une surprise pour tout le monde! car Dieu et mieux placé pour savoir laquelle des méthodes est la meilleure et pour notre santé et pour la souffrance de l'animal
le boycotté
2011-01-21 19:49:05 UTC
Question :

Dr. John, qu’arrive-t-il à l’animal quand on coupe les veines qui se trouvent dans la partie antérieure de son cou ?



Réponse :

Du point de vue scientifique, lorsqu’on coupe les veines qui se trouvent dans la partie antérieure du cou de l’animal ou de l’homme, cet être perd immédiatement conscience.



Prenant un exemple, le docteur a ajouté : « Si on étrangle une personne et qu’on appuie un peu sur son cou, elle ressentira rapidement un fort vertige et une incapacité à se concentrer, car alors, le sang n’atteindra que difficilement son cerveau. Si la pression sur le cou continue, elle perdra toute sensation et s’évanouira ».



Question :

Donc, le fait de couper les veines qui se trouvent dans la partie antérieure du cou de l’animal pour vider son corps du sang mène à son évanouissement ?



Réponse :

Oui, naturellement.



Question :

Cet animal ressent-t-il des douleurs quelconques directement après son égorgement ?



Réponse :

Certes non, car il est complètement inconscient.



Question :

Alors, pourquoi fait-il ces mouvements spasmodiques qui donnent l’impression qu’il souffre ?



Réponse :

Parce qu’en coupant les veines jugulaires, tout en laissant intacts les os du cou – ce qui constitue la méthode islamique d’immolation – l’alimentation du cerveau en sang s’arrête, alors que celui-ci est encore vivant et que le système nerveux, qui se trouve dans la partie postérieure du cou, est encore relié à tous les membres du corps. Ce système nerveux continue à transmettre des signaux au cœur, aux muscles, aux entrailles et à toutes les cellules qui se trouvent dans le corps de l’animal pour envoyer du sang au cerveau. Par conséquent, ces cellules, entrailles et muscles font ces mouvements convulsifs pour envoyer le sang vers le cœur qui, à son tour, le pompe vers le cerveau. Or, le sang afflue vers l’extérieur du corps au lieu de monter vers le cerveau, en raison des veines coupées. Ainsi, le système nerveux continue-t-il à transmettre ces signaux et les organes du corps, à envoyer le sang, jusqu’à ce qu’il en sorte entièrement. Quant à l’idée courante, prétendant que l’animal souffre en l’immolant de cette manière, elle a été scientifiquement démentie car, comme nous l’avons déjà affirmé, dès que les veines qui se trouvent dans la partie antérieure du cou sont coupées, l’animal s’évanouit et perd définitivement toute sensation.



Question :

Mais, du point de vue médical, est-il préférable de laisser le sang dans le corps de l’animal après sa mort ou de le vider de son sang ?



Réponse :

En fait, le sang est l’un des environnements les plus fertiles pour la multiplication des bactéries, car il comporte des matières qui nuisent à la santé de l’homme. Si ce liquide reste dans la chair de l’animal après sa mort, il fournit un terrain propice et fertile pour la multiplication des microbes, en plus des matières nocives qui devraient être évacuées.



Question :

Et que pensez-vous des autres méthodes utilisées, surtout celles qui sont adoptées dans la majorité des pays européens et qui consistent à frapper l’animal sur la tête pour qu’il perde connaissance avant de l’égorger ?



Réponse :

Cette méthode a des effets néfastes sur la santé de l’homme, car elle entraîne la mort lente de l’animal. Par conséquent, la membrane qui recouvre les gros intestins perd sa compétence fonctionnelle et les bactéries qui s’y trouvent traversent le corps de l’animal et arrivent au sang ; elles y nagent jusqu’à s’emparer de tout le corps de l’animal mort. La méthode la plus sûre pour consommer de la viande sans sang ni bactérie consiste à débarrasser l’animal immolé de son sang.


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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