Question:
Ça se passe maintenant ?
Yahyâ يحيى
2008-05-25 06:58:34 UTC
Dieu, ça se passe maintenant ?

La foi est-elle un organe sclérosé, figé, stérilisé par des considérations historicistes et sociales ?
La foi est-elle passéiste ?

Souvent, je prends du retard sur moi-même, je me perds dans la temporalité faite d'instants successifs. J'oublie que celui que je suis, c'est Celui qui EST. J'oublie que je ne suis ni passé, ni présent, ni futur ; que je suis, tout simplement.

Croire en Dieu, n'est-ce pas ETRE LA ? N'est-ce pas Le rendre présent ? Lui être présent ?

Dieu, ça se passe maintenant ?
21 réponses:
Sarah
2008-05-25 10:05:16 UTC
Rebonjour Yahyâ...

Je crois te comprendre... (ou peut-être pas?)

Dieu est présent parmi nous, partout et continuellement... Mais est-ce que nous nous en rendons vraiment compte? Il est TOUJOURS en nous et pour nous, mais sommes-nous toujours là pour Lui?

Cela me fait penser à cette parole du Coran: "Soyez endurants"...

Car la véritable Foi se trouve dans l'endurance de notre rappel de Sa Présence, et c'est justement là toute la difficulté de ce qui fait véritablement la Foi. Maintes fois, nous nous "déconnectons" de l'Esprit, dans nos pensées terrestres de tous les jours...

Mais c'est ce qui fait de nous des êtres humains, tout simplement: nous avons nos "moments d'égarement", mais ce qui importe vraiment, c'est qu'au final, nous revenions à Lui... Tu ne crois pas?
Anael
2008-05-25 16:09:58 UTC
Bonjour, Yahyâ !

Oui, ça se passe maintenant et ici sur ta question. On a pris tous conscience de nous mêmes, on est retournés ici et maintenant dans nos corps, dans nos êtres.

Moi aussi j'ai tels moments de demandes et le premier instant je porte mon attention sur mes mains, simultanément. L'attention sur les mains fait une bonne remise en corps, un bon état de présence et un bon rappel de Dieu.

Ce gaspillage qui parfois dure toute la vie est le plus grand regret au départ de ce monde. Il y a des gens qui vivent pleinement que une heure en total et souvent moins de présence réelle dans leurs êtres et dans leur vie. La vie passe à coté d'eux et c'est tragique.

L'intégralité de l'être donne la vraie foi en Dieu. L'intégralité c'est apprendre la Présence.



@Tout est ici pour construire l'être,.. la foi, les livres saintes, tout est pour l'homme et pas l'homme pour ceux ci.

Oui, croire c'est Être toujours la Présence et tout est structuré dans ce monde pour actualiser la Présence humaine.

La méditation permanente est un état de conscience, c'est le "priez sans cesse" de l'évangile, c'est l'état d'illumination, si on pense bien.

On mentient la Présence en retournant au centre de l'être, en prenant conscience de son centre et du Centre.

On mentient la Présence en actualisant en permanence l'état de centre :c'est devenir source. Avoir la source active c'est Être et l'être vivant en Vérité...



@ Salam, paix à tous !
BrainBreaker
2008-05-25 16:02:18 UTC
Les âmes se rencontrent elles par affinité ? Pas plus qu’hier soir, je regardais sur le petit écran, une émission dédiée aux moines de l’église grecque orthodoxe d’orient, qui vivent en ermites, loin du vacarme du monde, dans le désert du Sinaï, juste entourés de quelques familles bédouines ! L’un des membres de l’ermitage avait prononcé cette phrase (je rapporte l’essentiel de ses propos) comme pour conjurer une anxiété mais aussi pour se rendre à une évidence qui nous échappe souvent : « […] des fois je dis que le monde est trop pressé à FAIRE, à démonter qu’il n’existe que par faire et encore faire… mais dans ce trop plein de vouloir faire, ne s’oublie t-on pas de l’Etre ?... ».
Ali shyne ★®★
2008-05-25 14:01:58 UTC
La foi se vit simplement pourtant.

Prier et adorer Dieu chaque jour comme si tu allais mourir le lendemain.
Sulamithe...
2008-05-25 18:27:58 UTC
Il n'y a pas d'instants successifs... il y a un seul temps, le présent ...cette éternité ..qui est maintenant et dans laquelle se reflète dans une infinité de miroirs, Dieu ... hors du temps ,hors de l'Espace ... je suis ce miroir de Dieu, ici... maintenant, entre le kâf et le nûn ....





"L'Homme est ce miroir de Dieu, regarde-le avec intelligence ;

Celui qui est vu, c'est Dieu, Ses noms et Ses attributs,

On dirait que cette essence pure est un point ; c'est de la vitesse de son évolution que viennent les possibles……."





Salam à Tous
image
2008-05-25 17:29:21 UTC
"J'oublie que celui que je suis, c'est Celui qui EST" : c'est bien l'oubli de notre veritable essence qui génère en nous cette difficulté à nous reconnaître en dieu.( d'où la connaissance de soi...)

c'est également pour cela que ma question sur le grain de sénévé et la foi n'a quasiment eu aucun écho...

La foi n'est-elle pas une façon d'être en union?

Ferme les yeux et imagine........



Alors oui! dieu peut être maintenant!



quoiqu'en fermant les yeux , maintenant, avant ou demain n'ont aucune espèce d'incidence....
spyrith
2008-05-25 16:54:53 UTC
La Vraie Foi fait Etre rien qu'en y pensant, Elle déplace les montagnes, Dieu est l'oeil quand je regarde et voit avec l'Oeil. Lui n'est pas "Lui" Il n'est pas "Il" Etre, Il est "Etre" moi, nous, ici et là, Tout à cet instant.
?
2008-05-25 15:22:04 UTC
Je suis assez d'accord avec @Graine de Lune.



La foi n'est pas passéiste et ta phrase: "La foi est-elle un organe sclérosé, figé, stérilisé par des considérations historicistes et sociales ? " dit exactement ce que tout croyant doit éviter, car la foi est VIE et LIBERTÉ.



Non que cette foi doive être égocentrique car c'est la liberté d'aimer, de louer, d'adorer...la liberté d'ouvrir notre coeur pour LE recevoir mais aussi d'ouvrir nos mains pour LE partager, cet amour de Dieu infini...



Cette recherche est intemporelle: "JE SUIS" Dieu a toujours été , est et sera.



La foi est un élan. Un élan qui ne doit absolument pas être brisé, l'impulsion qui nous amène à rechercher la face de Dieu, qui n'admet pas de contraintes, pas d'oeillères, pas de carcans.
oceane pacifique
2008-05-25 14:42:41 UTC
Bonjour, cher ami Yahyâ,



Dieu, Tout-Puissant et infini ne saurait être réduit à aujourd'hui ou hier ou demain.

Dieu EST l'ESSENCE, l'alpha et l'oméga (le commencement et la fin), ce qui Le rend intemporel et omniprésent, dans le temps comme dans l'espace.



En revanche, nous être finis, nous sommes insérés autant dans le temps que dans l'espace.



Seule la méditation, l'adoration ou la contemplation, par lunion qu'elle nous donne à Dieu, nous confère une infime part de cette intemporalité : lorsque nous sommes dans une profonde méditation, nous semblons quitter notre corps, cette enveloppe charnelle qui nous retient enchaînés à l'ici et au maintenant.

Et lorsque nous vivons cette expérience, nous en sortons transformés.



Est-ce là ce que tu éprouves lorsque tu ES ? Je te le souhaite sincèrement tant les grâces et la joie sont grandes après l'avoir vécu.



@cher Yahyâ ! Ah ! si seulement nous pouvions être sans cesse en cet état là ! Mais cela ne se pourra que dans l'autre vie, lorsqu'une fois le jugement passé, Dieu aura donné la béatitude éternelle à ceux qui en seront dignes, alors là, oui, nous SERONS éternellement LA, si tant est que nous fassions partie des élus.

Pour les Catholiques, le paradis n'est pas autre chose que cette union à Dieu dans une contemplation-fusion qui ne nous transcendra pas seulement quelques moments, mais toujours et partout.

C'est cela participer à la vie Divine, ce que nous appelons communément le paradis, et que nos textes sacrés nomment le Royaume des Cieux.

Ce qui nous empêche d'y accéder toujours et partout dans cette vie, c'est :

1/ notre enveloppe charnelle, dans laquelle nous sommes enfermés, tandis que notre corps après la résurrection ne nous emprisonnera pas.

2/ le péché originel, et la tentation incessante à laquelle nous sommes soumis. Le péché nous sépare de Dieu, et nous sommes tous pécheurs et imparfaits.

J'ajouterais : hélas ! Moi aussi j'aimerais que cet état dure tout le temps ! Mais au plus profond de moi, je pense que ceux qui aspirent à Dieu, Dieu leur permettra d'être unis à Lui, car Dieu est tout Amour.
nannymaux
2008-05-25 14:25:15 UTC
Tu es au bord de la déprime !!!!



Dieu est là, maintenant et ici.

La foi est un don de Dieu. A chacun de nous de la cultiver comme une fleur précieuse avec joie en se nourrissant de la Parole.



L' Esprit est là, le souffle de Dieu, le Ruah de Dieu afin de nous aider dans nos prières.



La foi ne peut pas être passéiste car c'est elle qui te fait te projeter. Dieu a un plan pour chacun de nous, un plan fait de bonheur, de joie, de prospérité.

Qui dit plan, dit futur.



La foi ne peut pas être un organe sclérosé par tout un tas de considérations.

Les hommes ont détourné la foi de son principe initial et en ont fait un outil de persécution et de meurtre. Ce n'est pas là son rôle. Son vrai rôle est constructif.



Je veux te bénir et que Dieu t'aide à reconnaître qu'Il est là, hier, aujourd'hui et éternellement.
Graine de Lune
2008-05-25 14:22:03 UTC
Non, je ne crois pas que la foi d'aujourd'hui soit sclérosée par des considérations historicistes et sociales ou passéiste.



Elle s'est construite au fil des siècles sur l'ensemble de ces éléments qui me semblent indispensables pour lui donner des bases solides.



Mais c'est très important de ne jamais rester sur ces acquis et coincé sur de vieilles traditions ancestrales. Il faut se remettre en question. C'est vital de faire évoluer tant notre foi que nos connaissances. C'est ce qu'il y a de plus difficile d'ailleurs à faire.



Etre là, c'est exister vraiment. C'est aussi rendre à Dieu une foi intacte qui respecte nos frères et soeurs de la terre par l'esprit de la tolérance, de la générosité et de l'amour...



Dieu, c'est ici et maintenant. Seule cette conception de Dieu ramènera la paix sur terre.
Maestro
2008-05-25 14:14:15 UTC
Oui. ça se passe ici et maintenant.

Le verbe aimer se conjugue mieux au present.



ps. comment etre present?

Quand Adam se cachait dans le jardin d'Eden, Dieu lui demanda : "Ou es tu?", donc rappellons nous souvent où et devant qui nous sommes.

Ne nous laissons pas berner par l'illusion des noms differents et des formes diverses, le "Moi" est toujours en presence du "Toi" quelles que soient les noms ou formes que "Je serais ce que je serais" revet à l'instant present.
ulyssio81
2008-05-25 14:11:42 UTC
le foi en Dieu se passe tous les jours et à chaque instant. Elle au coeur de l'instant présent et personnel pour chacun. Car l'instant présent est le seul moment sur lequel nous avons une possibilité d'agir en bien ou en mal, en oui ou en non.... l'instant d'avant... il est passé et le prochain... il n'est pas encore arrivé ;0)
anonymous
2008-05-25 14:05:40 UTC
Merci pour ce rappel. Merci, tout simplement.
Bobby
2008-05-26 07:26:26 UTC
Dieu se passe maintenant, à tout moment, c'est mon sentiment. Rien ne sert de se "casser la tête" en vaines querelles théologiques. Elles sont elles-mêmes pur produit de la création, ne valent ni plus ni moins que des formes limitées de l'expression divine. Pour aller jusqu'au bout du raisonnement, je dirais que croire en Dieu, c'est être présent, sans même plus y croire, sans y penser, sans opposition ni attachement, c'est être une expression de lui et se laisser aller à cette expression, à cette contingence, avec bonheur.
Ecosyl
2008-05-25 15:06:51 UTC
Wow! je n'aurais pas dit mieux!!



"Hier est terminé, il n'y a plus à s'en inquiéter,

demain arrivera bien tout seul,

Aujourd'hui est un cadeau: c'est pour ça qu'on l'appelle le Présent!"



toutes les religions porposent, à un moment ou à un autre, de lâcher-prise et de vivre au présent. tout est là, malheureusement rares sont ceux qui le comprennent, et plus rare encore ceux qui le vivent!
Mahmoud W
2008-05-25 14:07:08 UTC
travaille pour ton jour pour gagner ton demain
la sagesse soutient la palestine
2008-05-25 15:38:27 UTC
de toute manière Dieu était là avant, il est là maintenant et sera toujours là après la hawla wa la kuwata illa billah

Il se passe des non croyant. Merci à toi

Salam
jean l
2008-05-25 14:14:28 UTC
J'ai l'impression que tu mélanges tout. Le temps de Dieu est tout d'abord inconnaissable par nature mais on peut penser qu'il est éternellement dans le présent puisqu'il est hors du temps. Que dire de plus ?

Nous par contre sommes dans le temps, c'est à dire que nous avons un passé et un futur, nous avons commencé un jour et notre futur se crée chaque jour, à chaque instant, à partir du passé. C'est comme un édifice que nous construisons. Et je pense, quant à moi qu'il se poursuivra après la mort avec le concours de Dieu et en sa présence infinie.

Ceci dit nous ne sommes pas des anges et il nous arrive de faire la bête. Nous ne pouvons pas constamment être en présence de Dieu, cela sera pour plus tard. Mais néanmoins nous sommes à coup sûr une parcelle du divin et c'est cette parcelle que Jésus est venue chercher en se sacrifiant pour que nous l'accueillions. Cela s'appelle une âme.
Khushayban
2008-05-25 19:57:27 UTC
J'appelle ce que tu dis de la masturbation intellectuelle mon cher, je n'en vois pas l'utilité.
Lili1
2008-05-25 14:08:19 UTC
Foi (latin fides) est un mot doté d'un large champ sémantique :



Au sens profane, qui est aussi le sens premier, il a le sens de confiance : confiance en quelqu'un, mais aussi en soi-même, voire confiance que l'on inspire (d'où l'expression « être de bonne foi »).



Au sens philosophique (voir : "la foi chez Platon et Aristote", ci-dessous), la foi est de l'ordre de la conviction intuitive, antérieure à toute démarche réflexive.



Dans le domaine religieux, sens dans lequel on l'utilise le plus souvent, avoir la foi signifie croire en Dieu, et vise aussi bien la connaissance de Dieu que la confiance qu'on place en lui.



La foi a une importance décisive dans la poursuite des projets humains, la religion, la morale, la politique, la justice, l'éducation, la vie sociale...



Étymologiquement, "foi" provient du latin fides et se rattache à une racine indo-européenne bheidh "avoir confiance" [1].



Le mot latin fides n'a aucune connotation religieuse ; il provient du vocabulaire profane, et évoque la simple confiance que l'on peut avoir en quelqu'un. C'est la Bible qui l'utilise, dans ses traductions latines, pour traduire le mot hébreu emunah qui désigne l'attitude de l'homme devant Dieu. Le latin utiliserait plutôt le mot religio, dans le sens d'une observation scrupuleuse des rites (ainsi Cicéron), et le grec threskeia, dans le même sens. Avec la Bible, puis le christianisme, la relation à Dieu est donc envisagée comme d'ordre inter-personnel.



La divinité, l'homme ou la vie, supports de la foi [modifier]



Avoir ou ne pas avoir la foi



Dans le langage courant, la foi se rapporte à Dieu. Il est dit de celui qui rejette l'idée de Dieu qu'il n'a pas la foi.



Mais le sens de la foi peut également se déplacer vers une confiance dans le réel, dans l'intelligibilité partielle du monde, de la matière ou de la perception sensorielle.



L'acte de foi implique de se situer globalement vis-à-vis du réel :



* Dans une prise de position existentielle fondamentale face à la vie.

* Au sein d'un système conceptuel construisant ou justifiant l'agir humain, une vision du monde, ou les limites d'un savoir.

* Par l'adoption d'un paradigme global.



La définition de ce mot et la méthodologie utilisée pour y parvenir relèvent d'options philosophiques ou religieuses fondamentales.



Une option tranchée implicitement



En définissant la foi comme l'attitude confiante fondamentale face à l'existence, apparait alors son contraire, d'où l'alternative suivante :



1) La révolte, le sentiment de l'absurde, le refus de l'existence et de l'univers tel qu'il est expérimenté, le suicide.



2) L'émerveillement, l'acceptation, la confiance, l'espérance de sens dans le réel ou l'expectative.



La première option peut se résumer par un "non" la seconde par un "oui". Le oui à l'existence revêt alors de fait le caractère de foi à différents degrés. Le concept de Dieu même s'il était implicite à cette foi ici-décrite, n'apparait pas explicitement comme nécessaire à cette option face à la vie.



Une option qui peut comporter des biais



Consciemment ou inconsciemment, celui qui a la foi au sein d'une religion ou, de façon plus générale, dans un système de pensée est sujet à des biais. Il en fut ainsi pendant longtemps des chrétiens, qui considérèrent les Juifs comme "perfides", c'est-à-dire manquant de foi (voir Oremus et pro perfidis judaeis).



La foi et l'eschatologie



La foi peut être intuitive et immédiate ("la foi du charbonnier") ou l'aboutissement d'un parcours intellectuel voire d'une introspection.



Intellectuellement, la recherche de compréhension des origines de l'univers (cosmologie), de la vie, de l'homme (anthropogenèse), de la conscience (neurosciences et sciences cognitives) ou de sa propre existence peuvent être des chemins (des voies) pour connaître sa foi (ou sa non foi).



La cosmologie est devenue une discipline scientifique autonome. Les représentations sociales et symboliques induites par une nouvelle représentation du monde peuvent aussi induire une cosmologie religieuse, ligne de force d'une nouvelle forme de cause première.



De nombreux chercheurs et lauréats du prix Nobel publient ainsi leurs considérations sur leur foi, qu'elles soient déistes ou athée, et sont écoutés et parfois critiqués par le milieu intellectuel.[réf. nécessaire]



Mais à cette recherche des origines prime une autre rencontre plus accessible : celle de la destination, de ses limites, de la fin ou encore de la mort. À cet égard, le comportement face aux limites de sa propre vie peut être l'objet de cette même méditation existentielle (et pas seulement intellectuelle) :



- Limites physiques: la souffrance, le deuil, la maladie, un accident, la vieillesse.



- Limites morales : la solitude, la séparation, le chômage, les faiblesses, privation partielle ou totale d'une faculté qu'un autre être humain voisin a (expérience du manque par la jalousie : don, richesse, pouvoir, intelligence)



Ces expériences sont caractérisées par certains philosophes et théologiens de "mort ontologique" ou plus simplement, de limite de l'existence. Elles peuvent aussi être vues comme manifestation théologique du mal, entendu ainsi comme limite de l'être.



La confrontation avec ces limites de l'être remet en cause en permanence notre foi sans remettre en cause le constat premier : celui de notre existence. En ce sens, la vie peut être l'occasion d'un approfondissement.



La foi (pistis) chez Platon et Aristote



Dans la tradition philosophique grecque, le mot pistis (équivalent du latin fides et du français foi) n'a aucune connotation religieuse. Platon en fait un des modes de connaissance du réel ; Aristote y voit l'adhésion qu'un orateur persuasif et talentueux obtient de son auditoire.



Platon : la foi-pistis, mode de connaissance du réel



Pour Platon (la République, livre VI), la foi permet de connaître certaines réalités du monde.



Le monde platonicien se divise en deux parties : le monde visible, et le monde intelligible qui n’est autre que le monde des idées. Le premier appelle le second : c’est en partant de l’observation du réel qu’on peut avoir accès aux Idées du monde supérieur. Chacun de ces deux domaines est lui-même divisé en deux. Le monde connaissable est donc divisé en quatre parties : les images, les objets, les idées inférieures et les idées supérieures ; à chacune de ces parties appartient un mode de connaissance spécifique : aux images, l’imagination ; aux objets, la foi (pistis) ; aux idées inférieures, la connaissance discursive (dianoia) ; aux idées supérieures, l’intelligence (nous).



Platon résume cela dans un schéma linéaire, auquel on donnera par la suite le surnom de mythe de la ligne.



Aristote : la foi-pistis, force de conviction et socle de croyances communes



Aristote rapproche le mot pistis du verbe peithomai, qui signifie persuader, convaincre un interlocuteur. Son point de départ est donc une réflexion sur le discours et le langage.



Tout discours, pour Aristote, repose sur un socle de convictions que partagent l'orateur et son auditoire. La pistis aristotélicienne est donc à la fois force de conviction, ensemble de croyances communes qui forment le socle de la réflexion, et confiance accordée à l’orateur :



"Si notre connaissance, notre croyance, provient de prémices premières, ce sont celles-ci que nous connaissons le mieux et auxquelles nous croyons davantage, parce que c’est par elle que nous connaissons les conséquences." (Seconde Analytique, 72a 30)



Pour Aristote en effet, nous ne pouvons raisonner que parce que nous partageons des convictions communes. Ces convictions sont préalables à toute démarche scientifique. Ainsi, le soleil nous paraît plus petit que la terre : pourtant, nous savons qu'il est plus grand (De anima III, 3, 428 b4) ; une telle foi n'est fondée sur aucune expérience mais est indispensable à tout ce que nous pouvons dire à propos du cosmos.



La théologie chrétienne de la foi, héritière de Platon et d'Aristote.



Ni Platon, ni Aristote n'imaginent que la foi ait une quelconque dimension religieuse, car pour eux le religieux est d'un autre domaine : celui de la crainte et du respect dû aux divinités. Toutefois, les premiers théologiens chrétiens (les Pères de l'Eglise), soucieux d'établir un dialogue avec la philosophie, auront soin de montrer que les deux grands penseurs de l'Antiquité connaissaient la foi et en faisaient usage dans leurs travaux. Ce souci apologétique aura pour le christianisme une conséquence décisive : la foi, qui relève, dans la Bible, d'une confiance en Dieu, sera désormais comprise comme une démarche de l'intelligence. L'accent va être alors mis sur la dimension intellectuelle et rationnelle de l'acte de foi.



Panthéisme ou Déisme



Une option fondamentale s'offre à la pensée humaine quand elle constate son existence et celle de l'univers :



1) Panthéisme (au sens large):



L'univers s'explique par lui même. Il est éternel, infini et contient en lui les causes des événements à venir.



1A) Une ou plusieurs parties de cet univers en est la cause. C'est ce qu'on appelle l'idôlatrie, l'animisme..., la quasi totalité des religions primitives (dite religion naturelle).



1B) L'ensemble de l'univers en est la cause (panthéisme de Leibniz) et ceci par exemple par la structu


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