?
2013-03-29 06:39:14 UTC
Xavier Lemoine : "La République court à la catastrophe !"
Une étude menée pendant un an, notamment à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, révèle que les préceptes de l'islam remplacent de plus en plus les valeurs républicaines dans nos banlieues. Le maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, réagit à ce constat en lançant un cri d’alarme.
Xavier Lemoine, maire de Montfermeil
L'étude de l'Institut Montaigne affirme que l'islam a pris le pouvoir dans nos banlieues. Partagez-vous cette analyse ?
Xavier Lemoine: Oui ! Je le dis depuis des années. L'islam s'est implanté dans nos quartiers. On en prend enfin conscience. Sauf que les remèdes avancés par l'Institut Montaigne - mettre plus d'argent dans les quartiers - ne sont pas les bons. De l'argent, depuis trente ans, On en a mis beaucoup dans les banlieues. Le problème, c'est que la République n'a eu aucune exigence vis à vis des populations accueillies. Installées en France, beaucoup d'entre elles continuent à vivre et à se comporter comme dans leurs pays d'origine, avec leurs langues et leurs coutumes, refusant nos valeurs, notre histoire et notre culture.
F.-S. Avez-vous des exemples ?
Xavier Lemoine: Dans ma ville, on a dépensé des sommes énormes pour que les populations étrangères s'intègrent. Mais des familles qui vivent en France depuis 10, 20 ou 25 ans ne parlent toujours pas français. Elles ne souhaitent pas s'intégrer, et la République laisse faire.
Résultat : une multitude de communautés ethniques vivent chez nous en totale autarcie, entre elles, en dehors de nos règles et de nos valeurs
F.S. : Notre pays est pourtant très attaché à ses valeurs républicaines !
Xavier Lemoine: Oui, mais par angélisme on a laissé ces communautés s'organiser entre elles. Sous prétexte de respecter leurs cultures, on n'a pas exigé le respect de notre culture. On a été pris en otages. Ce que je dis, ce n'est ni du racisme ni de la discrimination. C 'est du bon sens. Il faut défendre les valeurs qui ont fait la France.
F.S. : Refuser de s'intégrer, ça veut dire quoi ?
Xavier Lemoine: Par exemple, ne pas parler français. La plupart des enfants des quartiers ne parlent pas français à la maison. Ils parlent la langue et ils regardent la télévision du pays d'origine de leurs parents. Dans les cours de récréation de ma ville, il y a 40 à 50 nationalités différentes. Et, là encore, chacun parle la langue d'origine des parents. Les mercredis et les samedis, ces mêmes enfants sont pris en charge par les écoles coraniques ou les associations tenues par leurs ambassades. Les établissements publics sont de moins en moins utilisés.
F.S. : Quelles conséquences pour ces jeunes ?
Xavier Lemoine: Elevés dans leurs ghettos communautaires, ils n'adhèrent pas à nos valeurs. Et quand ils arrivent dans le monde du travail, ils ne sont pas « employables ». Ce n'est pas une question de formation, mais de « savoir être», de comportement, de codes sociaux.
F.S. : Quelles conséquences pour notre pays ?
Xavier Lemoine: C'est l'éclatement de la République ! Les politiques, les associations et les médias doivent comprendre que nous ne sommes pas au pays des Bisounours.
Récemment, un imam est venu me voir et il m'a dit : « Monsieur le maire, en 2014 vous serez peut-être encore réélu, mais en 2020 ce sera nous. C'est mathématique, car nous serons majoritaires. »