Question:
Que pensez -vous de cet article sur "la liberté de l homme "tiré de vieux journal?
Nini S
2009-04-08 09:51:05 UTC
Paroles tirées d un extrait du journal "Le Petit Journal"

Quand il s'agit de savoir si l'homme est libre ou ne l'est pas, on se trouve en présence de trois écoles: La première c'est celle qui consiste à dire: "l'homme est libre. Cette question ne peut soulever aucune contestation. Il est libre de se déterminer, il est libre d'aller à droite ou à gauche, il est libre de choisir ceci ou cela, il ne consulte que ses goûts, son intérêt ou sa conscience; il est donc libre."
C'est l'École du libre arbitre.

D'autres disent, se plaçant pour ainsi dire à l'autre pôle de la pensée: "L'homme n'est pas libre, il ne l'est en aucune façon, il ne
l'est à aucun degré. L'homme se meut dans un milieu préparé à l'avance. Toutes les conditions qui l'attendent au cours de son existence sont écrites et ce qui est écrit est écrit. Il est fatal que placé dans tel et tel milieu, un sort pèse sur chaque individu et que sa vie se déroule en conformité complète avec le sort qui lui est réservé. Rien à faire. Sa volonté n'est rien." C'est l'École du Fatalisme.

Dans le premier cas (libre arbitre,) la volonté de l'homme est tout, les circonstances de la vie rien. Dans le second cas (fatalisme,) la volonté de l'homme n'est rien, les circonstances sont tout.

Eh bien! la troisième école: celle du Déterminisme, est celle à laquelle
j'appartiens. Je me tiens à égale distance des deux extrémités précédentes. Je ne dis pas: l'homme est libre, il dispose à son gré de
sa volonté et de ses gestes; je dis que l'homme exécute sa volonté, mais que sa volonté elle-même subit toutes les pressions déterminées par les circonstances, par le milieu social, par l'éducation reçue, par l'hérédité, par l'atavisme, en un mot par une foule de circonstances dont il n'est pas le maître, qui, exerçant sur lui une multitude de pressions, finissent par constituer sa volonté et, s'il écoute sa volonté, celle-ci n'est que le reflet des circonstances extérieures.

Mais je dis, d'autre part, qu'il ne faut pas en conclure que la volonté
de l'homme soit nulle, que sa liberté soit totalement annihilée, elle est réduite à un minimum. Quand on tient compte des conditions dans lesquelles l'homme devient ce qu'il est, on doit reconnaître qu'il est le produit de trois facteurs; il est comme le coefficient de ces trois facteurs: ce sont les influences héréditaires ou ataviques, les influences qui viennent de loin, transmises par la naissance, qu'il
trouve dans son berceau et qui lui viennent des ancêtres, des générations passées. Secondement, l'éducation qui fait que l'enfant reçoit, comme une pâte molle, comme une cire molle toutes les impressions qui lui sont données, qui n'est que le reflet et le produit de l'éducation qu'il reçoit à l'école, des conversations qu'il entend, le reflet dessentiments et des actes dont il a le spectacle sous les yeux. Il n'est pas lui, il est ce que les éducateurs le font.

Et enfin, troisième facteur: le milieu social. Il a cesse d'être un enfant. Il est devenu un adolescent, il est un homme et il va être obligé d'entrer dans la vie, d'attaquer et de se défendre afin de gagner son
pain et d'assurer sa matérielle. Il est bien évident qu'aux prises avec
toutes les difficultés, avec toutes les embûches qui l'entourent, avec
la concurrence qu'il est obligé de soutenir; avec les petites trahisons
dont il est victime, avec les mensonges qui l'entourent et que quelquefois il commet lui-même, souvent par nécessité et même qu'il regrette, il ne peut pas être libre: il est déterminé.

Ainsi, nous nous trouvons en ce qui concerne ce grave problème de la
liberté de l'homme en face de trois écoles: l'école du libre arbitre, la liberté de l'homme est complète, totale, malgré les obstacles, les
influences qu'il subit, malgré tout ce qu'on peut faire; il est en mesure
de briser les obstacles, d'opposer sa volonté aux circonstances, il
reste maître de lui-même, sa volonté est tout, elle est supérieure aux
circonstances, aux événements, aux pressions.

Deuxième école, l'individu n'est pas libre, il aura beau faire ce qu'il voudra, ce qui est écrit est écrit, ce qui doit arriver arrivera. Il n'y a rien à faire, il n'a qu'à se laisser vivre. Si son sort est bon, tant mieux s'il est mauvais, tant pis pour lui. Je me place à égale distance de ces deux thèses. Il n'est pas exact que la volonté de l'homme soit tout et les circonstances rien. Il n'est pas exact que la volonté de l'homme ne soit rien et que les circonstances soient tout. Mais ce qui est exact, c'est que les circonstances et je viens d'en indiquer trois: naissance c'est-à-dire hérédité, éducation, milieu social, tout cela forme un ensemble qui pèse pour ainsi dire sur l'homme qui, au moment où l'homme agit, le détermine dans un sens ou dans l'autre, en sorte que sa responsabilité, c'est-à-dire que sa liberté est limitée à si peu de chose, qu'on serait tenté de dire que l'homme n'est pas libre, qu'il ne l'est à aucun degré et qu'il ne peut pas l'être.

Aujourd'hui, il
Trois réponses:
bleu_lagon
2009-04-08 10:15:16 UTC
Très fort cet article ! Il ne fait aucun doute que dans de nombreux aspects de notre vie notre liberté est toute, toute petite. Par contre, il y a une liberté dont goûte tous les humains sans aucune exception : celle de décider si oui ou non ils désirent rendent gloire à leur Créateur en se laissant guider par lui. Bien qu'esclave du péché et de l'imperfection depuis le jour de notre naissance, nous pouvons choisir de faire le bien. Nous sommes parfaitement LIBRES de le faire ! Si nous le voulons, nous le POUVONS.
super darwin
2009-04-08 10:20:14 UTC
trop long
BBdamour
2009-04-08 10:06:34 UTC
c'est quoi ce torchon linguistique ???


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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